Selon des données publiées le 22 janvier dernier par le ministère marocain de l’Intérieur, le Royaume a « avorté 78.685 tentatives d’émigration irrégulière en 2024 », grâce à l’efficacité de ses dispositifs de surveillance des frontières et des littoraux. En 2024, souligne le ministère, « le Royaume a continué à faire face à une pression migratoire constante et grandissante dans un environnement régional instable et porteur de menaces plurielles ».
De l’analyse faite sur le total de 78.685 tentatives d’émigration irrégulière enregistrées en 2024, il ressort que « 58% des migrants étrangers irréguliers sont originaires des pays d’Afrique de l’Ouest, 12% originaires des pays du Maghreb et 9% sont originaires des pays d’Afrique de l’Est et Centrale », selon le ministère de l’Intérieur.
En outre, il a été démantelé, au cours de la même année, rapporte le ministère marocain de l’Intérieur, un total de « 332 réseaux de trafic », soulignant que ces réseaux « développent constamment leurs stratagèmes et mutualisent leurs services et activités criminelles ».
A cet égard, précise-t-il, « 14 assauts et tentatives d’assauts sur les présides de Sebta et Melilia ont été enregistrés, impliquant au total plus de 4.290 migrants ».
Par ailleurs, la même source rapporte que «18.645 migrants ont été secourus en mer », indiquant que « tous ont pu bénéficier de prise en charge en termes d’assistance, d’accompagnement médical, d’hébergement et d’orientation et ce, dans le cadre de la gestion humanisée des frontières ».
En plus, dans le cadre de l’approche Protectrice de la Stratégie nationale d’Immigration et d’Asile (SNIA), environ « 6.135 migrants irréguliers ont bénéficié des retours volontaires vers leurs pays d’origine, en coordination avec leurs légations diplomatiques ».
Tous ces efforts déployés, souligne le ministère marocain de l’Intérieur « dénotent la contribution majeure du Maroc en termes de sécurité régionale et de lutte contre les réseaux de trafic transfrontaliers » et traduisent également « l’engagement solidaire du Royaume avec tous ses partenaires pour une approche collective des enjeux de la migration ».
Sahirou Youssoufou