Le recours aux « mallettes », ce procédé malsain qu’a choisi l’Algérie pour soudoyer et influencer certaines délégations dans le cadre du renouvellement des instances de l’UA est-il le même qu’elle a utilisé pour l’élection à la vice-présidence de l’organisation africaine ?
La question mérite d’être posée au regard des soubresauts ayant entouré le processus électoral qui s’est conclu après six (6) tours serrés, donnant des résultats tantôt à égalité, tantôt à des écarts de voix très proches.
Pourtant, les deux candidates à la vice-présidence de l’UA ne sont pas logées dans la même enseigne. Les délégations présentes ont d’ailleurs relevé une grande différence en termes de profil et d’expériences entre les deux candidates, marocaine et algérienne. La présentation par chacune des candidates de son programme et vision pour l’UA devant les Chefs d’Etat et de Gouvernement a fini par convaincre les délégations quant aux qualités et atouts que regorge la candidature marocaine.
Peut-on croire que le recours aux « mallettes » a servi de tremplin à l’Algérie, malgré les qualités de la candidature marocaine, a changé le cours des événements, ou disons à influencer le processus électoral ? La question reste posée.
En tout état de cause, le Maroc garde toujours une présence forte au sein de l’Union africaine (UA) à travers le poste du Directeur Général N°3 de l’Organisation qu’occupe M. Fathallah Sijilmassi.
De même, le Maroc, en parfaite symbiose avec ses alliés, ont réussi un coup de maitre en faisant élire sans encombre, au poste du Président de la Commission de l’UA, le djiboutien Ali Mahamoud Youssef dont le pays soutient l’intégrité territoriale du Royaume, en plus de l’ouverture de son consulat à Dakhla.
S. Youssouf