Les élections en vue du renouvellement des Instances de l’Union africaine (UA), lors du 38ème sommet, tenu à Addis Abeba en Ethiopie ont permis au continent tout entier, de découvrir avec amertume, l’autre face cachée de l’Algérie. Le recours éhonté à des pratiques peu orthodoxes pour parvenir à ses fins.
Obsédé à vouloir se faire élire au Conseil Paix et Sécurité de l’UA, le pays de Abdelmadjid Tebboune n’a trouvé mieux que des manœuvres sournoises, basées sur l’affairisme, le trafic d’influence et la corruption active pour détourner le processus.
A l’arrivée du président algérien dans la capitale éthiopienne pour le sommet, et après l’échec de préserver un siège au CPS de l’UA, de « l’argent, beaucoup d’argent d’ailleurs, servant à l’achat des consciences, aurait coulé à flot dans les couloirs des hôtels où sont hébergées les différentes délégations », ont fustigé plusieurs observateurs.
Aussi, cherchant par tous les moyens à continuer à avoir une main mise sur l’organisation africaine, l’Algérie se propose, sans qu’aucune requête ne lui soit adressée dans ce sens, d’octroyer une contribution volontaire d’un million de dollars au Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP). Une contribution qualifiée de « trompeuse » par bon nombre d’observateurs avertis des manœuvres sournoises algériennes.
En somme, des pratiques d’un autre âge, totalement en porte-à-faux avec les valeurs d’éthique et d’intégrité diplomatique qui portent un coup dur à la crédibilité des élections au sein de l’UA, à l’image de l’organisation, mais aussi et surtout à son vaste projet de réformes.
S. Youssouf