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Doctorat en Gouvernance et Intégration Régionale : Le Niger honoré à l’Université Panafricaine du Cameroun

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Le vendredi 23 décembre 2022, le Niger a enregistré un autre succès dans le domaine de la gouvernance. L’impétrant Brah Malam Maman Laouali a soutenu publiquement sa thèse de Doctorat/PhD en Gouvernance et Intégration Régionale à l’Institut de Gouvernance, des Sciences Humaines et Sociales (PAUGHSS) de l’Université Panafricaine et de l’Université de Yaoundé II, Cameroun. Placé sous le thème « Impact des migrations internationales sur le développement local au Niger : Cas des communes a fort taux d’émigration dans la région de Zinder », ce travail scientifique a abordé la problématique des migrations internationales sur le développement de la région de Zinder et en particulièrement les localités les plus concernées par le phénomène.

Le jury présidé par Monsieur Joseph Vincent NTUDA EBODE, Professeur en Sciences politiques à l’Université de Yaoundé II, après  délibération conformément à la règlementation en vigueur,  a décidé d’élever Brah Malam Maman Laouali au grade de Docteur/PhD en Gouvernance et Intégration Régionale avec la mention TRÈS HONORABLE.

Le Niger est à la fois un pays d’accueil, de transit et des migrations. Ces dernières années, la migration est devenue un défi primordial pour ce pays car de par sa position géographique, il est devenu le véritable carrefour d’échanges et surtout l’endroit d’intense mouvement de personnes et de leurs biens. En effet, la majorité des candidats à la migration passe par à Agadez, dans le Nord du pays puis traverse le Sahara c’est-à-dire la zone frontalière entre le Niger, le Tchad et la Lybie pour se rendre en Lybie ou en Algérie dans l’espoir d’atteindre les côtes méditerranéennes.

Dans ce lot de ces aventuriers à la migration, l’on trouve beaucoup de nigériens parmi lesquels des femmes et des enfants qui quittent leurs localités pour entreprendre ce voyage. La région de Zinder, une des entités les plus peuplées du pays assiste impuissamment chaque année au départ des centaines de milliers des personnes vers les pays côtiers et maghrébins.

Cependant, dans nos pays, l’apport que procure cette activité est mal perçu sinon mal raconté. En effet, dans la narration du phénomène de la migration, on assiste à une stigmatisation des medias internationaux, du pouvoir  public tentant de combattre les mouvements migratoires tout en racontant  le plus souvent ses côtés négatifs. Il s’agit notamment de la traite des personnes parce que les femmes migrantes tirent profit de la traite des enfants.

Ce travail à identifier les investissements des migrants internationaux qui favorisent le bien-être, le développement social et économique dans les ménages des migrants en particulier et au niveau de leur communauté d’origine en général.

Dans les zones à fort taux d’émigration, l’activité est considérée comme une alternative au développement local permettant à beaucoup de gens d’échapper à la précarité pendant les périodes d’inactivité. Elles sont l’une des principales activités génératrices de revenus. Car les retombées économiques de cette migration constituent des enjeux considérables particulièrement pour les individus, de pouvoir améliorer les conditions de vie sociales et économiques de leurs ménages d’origine. Dans une analyse qu’il a faite, le PhD Brah Malam Maman Laouali a indiqué que : « ces catégories sociales des personnes migrantes se situent désormais au cœur du changement social qui caractérise la région de Zinder. Dans un premier temps, les transferts monétaires sont le facteur d’attractivité à l’origine des flux migratoires dans cette région. Car, les migrants transfèrent de fonds à destination de leurs ménages d’origine dans le but d’améliorer les conditions de vie de leurs familles ». « D’un second temps, malgré la mise en place de la décentralisation, qui a pour objectif de promouvoir l’amélioration de bien-être des populations locales, force est de constater que les collectivités territoriales peinent toujours à répondre aux attentes de cette population. L’auteur a démontré que, les migrants jouent un rôle capital dans l’impulsion du développement local. En effet, la solidarité communautaire des migrants par le biais de leurs associations, finance des réalisations dans le domaine de l’éducation, la santé et l’hydraulique villageoise, pour améliorer le bien-être des populations de leurs localités d’origine. L’auteur a enfin proposé quelques recommandations dont notamment l’intégration des migrants dans les plans de développement communaux (PDC), afin que les migrations constituent un véritable levier du développement local de la région de Zinder en particulier et du Niger en général ».[L1] 

Pour rappel, avant de rejoindre l’Université Panafricaine, M. Brah Malam Maman Laouali a obtenu sa licence en Géographie et son Master Internationale en Planification, Développement Local et Aménagement du Territoire Afrique de l’Ouest à l’Université Abdou Moumouni de Niamey.


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