International: Après la décision de la CJUE sur les accords agricole et de pêche:Une pluie de soutiens et d’attachement en faveur du Maroc

La Commission de l’Union européenne, à travers sa présidente, Mme Ursula von der Leyen et le Haut-représentant de l’Union Européenne, M. Josep Borell sont les tous premiers à réagir négativement contre la décision rendue le 4 octobre 2024, par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), annulant les accords agricoles et de pêche qui lient le Maroc et l’UE.

Dans une déclaration conjointe, ces deux responsables de l’UE ont réaffirmé l’engagement de l’UE en faveur davantage de préservation et de renforcement des relations étroites avec le Maroc dans tous les domaines, conformément au principe « pacta sunt servanda ». Une déclaration qui exprime ainsi leur désaveu à la décision rendue par CJUE. Elle est aussi « un acte politique rare qui souligne l’importance du Maroc et matérialise l’importance du partenariat de l’UE avec le Royaume, réitère la « grande valeur » que l’UE attache à « son partenariat stratégique avec le Maroc, qui est de longue date, vaste et profond ».

Mme Ursula von der Leyen et Josep Borell ont tous relevé dans leur déclaration conjointe, que « les deux parties (UE et le Maroc) ont établi, au fil des ans, une profonde amitié et une coopération solide et multiforme » et entendent la porter à « un niveau supérieur dans les semaines et les mois à venir ».

Après cette déclaration à chaud de la présidente de la Commission de l’Union européenne et du Haut-représentant de l’Union Européenne, les réactions de soutien en faveur du Maroc ont continué à pleuvoir de toute part. Elles émanent de nombreux pays européens, notamment la Belgique, l’Italie, les Pays-Bas etle Portugal. Ces pays immédiatement secondé la déclaration conjointe de la présidente de la Commission de l’UE et du Haut-représentant de l’Union Européenne. Ce fut ensuite le tour de la France, de la Hongrie et de la Finlandequi ont tousapporté leur soutien au Maroc avant de marquer leur profond attachement aux relations étroites qui les unissent avec le Royaume.

La France, par la voix de son ministre de l’Europe et des Affaires Etrangères a, dans sa déclaration annoncé « prendre note » des arrêts rendus par la CJUE, en date du 4 octobre dernier. En dépit du fait qu’elle ait déclaré « qu’il ne lui appartient pas de commenter une décision de justice », la France a tout de même affirmé « son attachement indéfectible et son partenariat d’exception avec le Maroc ainsi que sa détermination à en poursuivre l’approfondissement ».

Pour la France, la relation entre l’UE et le Maroc « revêt un caractère stratégique » et dit « s’engager à œuvrer avec ses partenaires européens au renforcement de leurs échanges, notamment économiques et à la préservation des acquis du partenariat, dans le respect du droit international ». En outre, le ministre Jean-Noël Barrot, tout en rappelant le message adressé par le président de la République française, Emmanuel Macron àSa Majesté le Roi Mohamed VI à l’occasion de la fête du Trône, a tenu à réaffirmer que « la France reste déterminée à accompagner les efforts du Maroc en faveur du développement économique et social du Sahara occidental au bénéfice des populations locales ».

Abordant dans le même sens, la Hongrie a réitéré aussi sa position constante en faveur du renforcement du partenariat stratégique entre l’UE et le Maroc qui est dans « notre intérêt commun ». Pour la Hongrie, « nous continuerons à servir ces intérêts en renforçant les liens et en élargissant la coopération avec le Maroc à des nouveaux domaines ». Le ministère hongrois des Affaires Etrangères a par ailleurs indiqué que « Budapest étudie en détail l’arrêt de la CJUE concernant les accords agricole et de pêche entre l’UE et le Maroc ».

Dans le même ordre d’idée, la Finlande a tenu elle aussi à réaffirmer son soutien et son engagement fort au partenariat stratégique entre l’UE et le Maroc. Le ministère des Affaires Etrangères de la Finlande a en outre exprimé tout le soutien de son pays à la déclaration conjointe de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen et le Haut-représentant de l’Union Européenne, Josep Borell, réaffirmant l’engagement de l’UE à préserver et à renforcer ses relations étroites avec le Maroc, conformément au principe « pacta sunt servanda » (Les conventions doivent être respectées).

 Sahirou Youssoufou