Les organisations de la société civile et les partis d’opposition au Togo ont organisé ce dimanche 30 juin, une nouvelle manifestation, sur le terrain d’Akassimé à Lomé. Cet événement vise à protester contre la récente promulgation de la nouvelle constitution par le Président Faure Gnassingbé, le 6 mai dernier.
Parmi les leaders politiques de l’opposition présents à cette mobilisation, on pouvait noter la présence de Maître Dodji APEVON, Président national des FDR ; Yao Daté, Président national du CAR ; Brigitte ADJAMAGBO, Coordinatrice de la DMP ; Ricardo AGOUZOU, Président du Mouvement Kozah Espoir ; Eric DUPUY, Conseiller spécial et porte-parole de l’ANC, Damoussou Ferdinand 5è Vice-Président de l’ADDI, Dr William Kouessan, Président National Santé du peuple, et bien d’autres figures importantes.
Ce fut l’occasion pour ces leaders et organisateurs de cette manifestation d’élever le ton dans les rues et exprimer leur mécontentement face à cette nouvelle constitution. Selon eux, il faut « rejeter fermement les actions du gouvernement en place ». Cette initiative qui s’inscrit dans une série de contestations croissantes contre le régime actuel, peine à faire mousse et s’étiole déjà sur des stratégies peu convaincantes.
À Akassime, lieu de la rencontre situé au cœur de la ville de Lomé, l’opposition togolaise a visiblement franchi le seuil critique. Elle s’est publiquement déclarée « ennemi de la République » lors de cette manifestation qui se voulait un grand rassemblement de contestation. Ce rassemblement n’a malheureusement attiré qu’une poignée de gens, dont des mineurs. Selon un analyste politique, dans un combat politique, il faut savoir utiliser certains mots, surtout si on veut s’afficher comme homme d’Etat. Les déclarations à fleur de peau et malencontreuses n’avantagent jamais une lutte politique. A rebours, elles accentueront plutôt un sentiment et un aveu d’échec.
A côté de la faible mobilisation de l’opposition et de la société civile togolaises, il est observé la présence des mineurs, dimanche, indiquent certains observateurs. Est-ce une trouvaille de l’opposition pour arrondir les angles ? Jusqu’à preuve du contraire, la participation des mineurs à un événement politique, encore mois, une manifestation à risque doit interpeller les défenseurs des droits des enfants, en particulier et ceux des droits de l’homme en général. Car, il est fondamental de rappeler que l’implication de jeunes mineurs dans des activités politiques hautement polarisées représente un risque majeur pour leur sécurité et leur bien-être. Les manifestations, souvent marquées par des tensions et des confrontations, ne sont pas des environnements adéquats pour des enfants.
Il serait important de diligenter une enquête sur cette présence des mineurs sur la scène du rassemblement, de sensibiliser l’opposition togolaise à se départir rapidement de cette pratique peu responsable, politiquement.